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Trois questions à Damien GAIGNARD, TP bureau

« Pour moi, le plus grand défi est de maintenir une bonne coordination entre les différents corps d’état qui interviennent sur le chantier.  »
damien-gaignard
Damien GAIGNARD,
entreprise travaux publics, bureau TP

Quel est votre métier et quel est votre rôle sur un chantier GIEP ?

Je travaille au sein d’une entreprise familiale de travaux publics. Nous réalisons des travaux pour Nantes Métropole et les communes environnantes, mais également pour des privés – par exemple des supermarchés ou des programmes immobiliers (immeubles collectifs ou lotissements). 

Lorsque nous répondons à un appel d’offre pour un projet de gestion intégrée des eaux pluviales et que nous remportons l’affaire, nous avons en moyenne deux mois pour préparer le chantier et le démarrer. Pour un projet immobilier, le chantier suit alors différentes étapes :  

  • Nous intervenons d’abord sur la phase de démolition/terrassement ;  
  • Après les travaux des gros œuvres/charpentiers/menuisier (mise hors d’eau et air), nous raccordons ensuite toutes les sorties de bâtiment pour que le bâtiment ne s’inonde pas ;  
  • Nous intervenons une troisième fois pour faire tous les revêtements de surface (bordures, bétons, enrobés, espaces verts…) et terminons le chantier environ 1 mois avant la livraison.

Quel est le plus gros challenge à relever pour vous sur ce type de chantier ?

Pour moi, le plus grand défi est de maintenir une bonne coordination entre les différents corps d’état qui interviennent sur le chantier. Toutes les entreprises ne sont pas forcément présentes lors de la préparation du chantier, et les informations ne circulent pas toujours très bien. Résultat : des incompréhensions, des contraintes qui ne sont pas respectées, et in fine du retard sur le calendrier du chantier et/ou des coûts supplémentaires. Notre rôle, en tant qu’entreprise, est de faire en sorte que la transmission d’information se fasse du mieux possible et que le « fil rouge » du chantier soit suivi au mieux par tous les intervenants. 

Les enjeux liés à la gestion intégrée des eaux pluviales vous semblent-ils bien compris de tous ? Comment mieux les prendre en compte ?

Cela fait maintenant plusieurs années que nous sommes soumis à des réglementations et contraintes légales en matière de gestion des eaux pluviales. N’importe quelle opération est aujourd’hui concernée par ces règles, et l’ensemble des acteurs – maitres d’œuvre, clients, entreprises de TP… – sont donc maintenant capables de les appliquer et de les comprendre. Je pense cependant qu’il existe encore une marge de progrès dans la prise en compte de ces enjeux. Quelques pistes d’action sont selon moi à envisager :  

  • Renforcer les règles au niveau du dépôt de permis ;  
  • S’assurer que les organismes qui imposent ces normes interviennent dès la phase de préparation du chantier, pour s’assurer que le maitre d’œuvre a bien décrit ces prestations dans son marché, au moment de la rédaction de l’appel d’offre ; 
  • Renforcer les contrôles en phase d’exécution : il existe aujourd’hui beaucoup d’obligations, mais leur application est peu contrôlée ;  
  • Renforcer la formation pour améliorer le niveau de connaissance  

Allez plus loin, téléchargez le Tome 1 de notre Guide GIEP sur les regards croisés sur la Gestion Intégrée des Eaux Pluviales