
Quel est votre métier ?
Mon rôle est d’assurer l’étanchéité des bassins à casiers (bassins de rétention ou à infiltration). Concrètement, il s’agit d’envelopper les bassins – un peu à la manière d’un paquet cadeau – avec un géotextile anti-poinçonnement et une géomembrane d’étanchéité, afin de les isoler du sous-sol.
Lorsque nous arrivons sur le chantier, le bassin est déjà creusé : le spécialiste génie civil a déjà terrassé le bassin à la bonne profondeur (selon les recommandations de Fraenkische), en laissant 60 centimètres entre les casiers et le talus pour que nous puissions facilement circuler autour.
Notre travail consiste alors à étaler le géotextile sur le sol, puis positionner une couche de géomembrane étanche et, de nouveau, un géotextile, pour que les casiers n’endommagent pas la membrane. L’idée est de protéger la géomembrane des deux côtés – côté sol (contre les cailloux par exemple) et côté casier (angles droits…). Il s’agit ensuite de plier et souder la géomembrane de manière à ce qu’elle épouse la forme des casiers, et de bien assurer l’étanchéité au niveau des connexions (tuyauteries, cheminées d’accès…).
Quelles sont les contraintes à respecter ?
La première grande contrainte, c’est la météo : la température doit être supérieure à 5 degrés et inférieure à 30 degrés et il ne doit pas pleuvoir, sinon la soudure ne tient pas. Ensuite, si le bassin se situe au niveau d’une nappe phréatique, nous devons apporter un soin encore plus important aux connexions sur tuyauterie. Autres contraintes : la qualité du support et des talus. Le talus ne doit pas s’affaisser – pour ne pas représenter un danger pour nos équipes – et doit nous laisser assez de place pour circuler autour du bassin. Le support, quant à lui, doit être relativement lisse, sans silex ou graviers.
Quels sont les facteurs clés de succès pour un chantier de ce type ?
Le plus important, c’est que les différents acteurs qui interviennent sur le chantier travaillent en synergie. Nous travaillons main dans la main avec le terrassier par exemple, qui manipule les rouleaux de géomembrane et nous aide à poser les casiers. Si tout le monde se comprend bien, le chantier fonctionne bien.
L’idéal serait que nous puissions avoir le temps de nous rendre sur le chantier dès l’étape de sa préparation, pour bien guider l’entreprise de BTP sur nos attentes et besoins. Heureusement, la plupart du temps, nos partenaires sont conscients de nos enjeux et nous avons peu de mauvaises surprises !
La certification ASQUAL est un autre atout clé : spécifique à l’étanchéité des bassins, elle nous apprend les règles de l’art et nous aide à faire reconnaître notre savoir-faire.
Allez plus loin, téléchargez le Tome 1 de notre Guide GIEP sur les regards croisés sur la Gestion Intégrée des Eaux Pluviales
