
Quel est votre métier ?
J’ai travaillé pendant 14 ans comme conducteur de travaux, et suis désormais maitre d’œuvre en VRD.
Je suis donc l’interlocuteur du maitre d’ouvrage sur toute la définition technique du projet, essentiellement en phase d’étude : définition du plan, du cahier des charges, budget estimatif, sélection des entreprises… Lors de cette étape, l’essentiel est de réaliser un bon diagnostic (position des réseaux existants et du terrain), de trouver les solutions techniques les plus adaptées et de proposer des solutions alternatives pour améliorer le cycle de l’eau.
J’essaie aussi de décrire le plus précisément possible les différentes caractéristiques du chantier, afin de réduire au maximum les aléas qui peuvent survenir pendant la phase de réalisation.
Quelle place occupe la gestion des eaux pluviales dans votre quotidien ?
La gestion des eaux pluviales est l’un des sujets les plus importants de notre métier aujourd’hui.
Plus les sols s’imperméabilisent, sous l’effet de l’urbanisation, plus les volumes d’eau rejetés vers le réseau sont importants. Pour réguler ce phénomène, nous avons recours à la mise en œuvre de solutions compensatoires (ouvrages de rétention et ouvrage de régulation de débit ou infiltration dans le sol – en fonction de la nature de sols), qui permettent des rejets à débits plus faibles.
Notre priorité est donc d’améliorer le cycle de l’eau, par exemple en orientant le ruissellement de manière simple et naturelle vers les espaces verts, pour que l’eau puisse s’infiltrer dans le sol avant rejet au domaine public. Avec, à la clé, des projets avec un meilleur impact environnemental.
Quels sont les principaux défis à relever en matière de gestion des eaux pluviales ?
Les choses évoluent dans le bon sens, mais lentement. Les freins sont essentiellement économiques – malgré les aides des agences de l’eau, la gestion intégrée des eaux pluviales est souvent associée à un surcoût – et psychologiques – les mentalités mettent du temps à changer. Pour lever ces freins, il est fondamental que les marchés publics portent ces solutions.
En complément, il est aussi important de communiquer et de sensibiliser au maximum sur les solutions alternatives de gestion de eaux pluviales, pour montrer qu’il existe des solutions simples à mettre en place (par exemple, remplacer des séparateurs d’hydrocarbures par des aquatextiles).
En tant que maitre d’œuvre labellisé RSE depuis mars 2021, la société choisie de dédier du temps à la communication, en était actif au sein des réseaux d’entreprises, à travers des visuels et des vidéos explicatives, afin de provoquer des « déclics » et de prouver par des projets concrets qu’une autre manière de faire est possible !
Allez plus loin, téléchargez le Tome 1 de notre Guide GIEP sur les regards croisés sur la Gestion Intégrée des Eaux Pluviales
